Ethique
L'intelligence peut être utilisée dans un bon, ou au contraire, dans un mauvais but. "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme" affirme Rabelais dans Pantagruel (1532). Pour être correctement orientée dans le sens du bien-être de l'humanité, l'intelligence doit répondre à une éthique, celle du respect de la connaissance scientifique et la la coopération.
Patrick Tort (2000) explique que dans « La Filiation de l’Homme » Darwin (1871) démontre que l’être humain s’inscrit dans l’évolution des êtres vivants, mais s’en distingue par l’empathie vis-à-vis de ses congénères et la coopération au sein de sa communauté. « Il a perfectionné les instincts sociaux et les facultés rationnelles de ces prédécesseurs en tirant un avantage social de comportements antisélectifs : l’éducation, le droit, les conduites solidaires et altruistes, la protection des faibles et des déshérités » (Tort 2013)
Ce sont ces capacités sociales et ces facultés rationnelles (et donc les sciences) caractéristiques de l’évolution de l’être humain par rapport aux autres espèces vivantes dont la transformation avait été décrite précédemment dans « L’origine des espèces » (Darwin 1859), qui était exclusivement fondée sur la concurrence, la performance et la loi du plus fort.
Ces capacités sociales, les facultés rationnelles et la coopération expliquent le succès de l’espèce humaine et constituent son assurance face à l’avenir, et non la compétition et la performance. Elles définissent ainsi l’éthique de l’intelligence territoriale.